Aujourd’hui, les batteries au lithium équipent de nombreux véhicules électriques :
- Des voitures de toutes les tailles ;
- Des vélos ;
- Des trottinettes ;
- Des bus ;
- Des scooters…etc.
Rechargeables, elles ont une densité énergétique plus élevée que celles au plomb. Elles sont aussi plus légères, plus petites, plus puissantes et se rechargent rapidement.
Néanmoins, cette densité présente un inconvénient : lors d’un départ de feu, les batteries au lithium brûlent jusqu’à la libération totale de l’énergie stockée. Or, cela peut entraîner des explosions, et davantage de dégâts humains ou matériels, en particulier en cas d’emballement thermique. Résultat, les incendies sont souvent assez impressionnants, bien qu’ils soient rares. Mais leur intensité marque les esprits, d’autant qu’ils sont difficiles à maîtriser par les pompiers. Voici quelques explications pour mieux comprendre ce phénomène.
Batterie lithium : un risque d’incendie très faible
Lorsqu’un incendie d’un véhicule électrique se produit, il fait souvent la une des médias et des réseaux sociaux en raison de son caractère impressionnant. Pourtant, le risque d’incendie est assez faible quand une batterie lithium est correctement stockée, manipulée et utilisée. Mais il ne peut pas totalement être écarté puisqu’elle peut :
- avoir des défauts techniques ;
- être en surcharge électrique ;
- être endommagée lors d’une collision par exemple, ce qui va entraîner un court-circuit ;
- être en surcharge thermique à cause de la présence de sources de chaleur ou d’énergie externes.
De même, une batterie au lithium contenant des électrolytes, elle présente un risque d’emballement thermique en cas d’incendie.
Quelles sont les principales causes d’un départ de feu ?
L’incendie d’une batterie au lithium d’un véhicule électrique peut avoir pour origine :
- un court-circuit externe ou interne (à cause de l’utilisation d’un chargeur inadapté par ex) ;
- un dommage mécanique provoqué par une chute, un accident, un écrasement par exemple ;
- une surchauffe.
Il faut également préciser qu’après un choc mécanique, l’incendie d’une batterie au lithium ne se déclare pas toujours immédiatement. Il se peut survenir jusqu’à 72 heures après.
Une maîtrise de l’incendie difficile pour les pompiers
Bien utilisée et entretenue, une batterie au lithium ne présente pas plus de danger d’un autre composant. Cependant, le risque incendie ne doit pas être négligé car il existe un problème de taille à ce jour : les sapeurs-pompiers ne peuvent pas éteindre rapidement un véhicule électrique en feu. Ils doivent attendre la fin de la combustion de la batterie à cause de la production d’oxygène.
En fait, lorsqu’elle s’enflamme, certains de ses composants libèrent de l’oxygène gazeux en se décomposant. Et cet oxygène alimente les flammes. Dès lors, tant que la batterie en produit, elle entretient l’incendie, ce qui pose un autre problème : une hausse de sa température, qui dégage un excès de chaleur, qui est à son tour responsable de l’emballement thermique. Une véritable réaction en chaîne, en d’autres termes.
Pour éviter la propagation des flammes, les pompiers peuvent :
- noyer le véhicule en envoyant une importante quantité d’eau à l’intérieur de la batterie ;
- utiliser une couverture anti-feu, telle celle fabriquée par notre société Flamastop, pour limiter l’emballement thermique en baissant la température de la batterie. Son utilisation n’éteint donc pas le feu mais le contient en empêchant sa propagation.
Face à cette difficile maîtrise d’un incendie, il est nécessaire de respecter les bonnes pratiques de manipulation, de stockage et d’utilisation des batteries au lithium, et de rappeler que le risque zéro n’existe pas.