Le 16 janvier 2023, un incendie se déclarait dans un immense bâtiment industriel à Grand-Couronne, en Seine-Maritime. Non classé Seveso, ce site abritait plusieurs entreprises, dont un entrepôt Bolloré Logistics où étaient entreposées 12 000 batteries au lithium qui ont pris feu.
L’incendie, qui était impressionnant, a donc ravagé cet entrepôt. Il a immédiatement suscité des inquiétudes auprès des élus et de la population, qui avaient encore en tête le grave incendie de l’usine Lubrizol de Rouen, survenu en septembre 2019.
Face à ces appréhensions, le préfet de Seine-Maritime en poste à cette époque, avait promis de faire preuve de transparence, et de rendre publics les résultats des analyses des pompiers et de la cellule post-accident. Il a tenu parole puisque :
- Fin janvier 2023, un rapport était publié avec les premiers résultats des prélèvements ;
- Un mois après l’accident, un autre point était réalisé par le préfet sur les analyses menées sur place ;
- Début juillet 2023, le rapport complet de la cellule post-accident était mis en ligne sur Internet.
Il en ressort, à chaque fois, des analyses rassurantes pour les habitants de Grand-Couronne et des environs.
Un incendie spectaculaire mais sans risque pour la population
Dans l’entrepôt Bolloré Logistics de Grand-Couronne, près de Rouen, l’incendie s’est déclaré vers 16h30 le lundi 16 janvier 2023. Il a dégagé une importante et épaisse fumée, dont le panache était visible à plusieurs kilomètres. De nombreuses explosions ont également été entendues. Heureusement, l’accident n’a fait aucune victime.
A l’intérieur de cet entrepôt, se trouvaient plus de 12 000 batteries au lithium, qui étaient destinées à des véhicules électriques, et qui sont parties en fumée. Les flammes se sont ensuite propagées à deux autres locaux du bâtiment, dont un contenant 70 000 pneus. La combustion des batteries au lithium et celle des pneus ont donc entraîné des fumées très impressionnantes, et malodorantes. L’inquiétude des habitants des environs était à son comble, et nombreux craignaient des risques pour leur santé.
Face à la situation, le préfet de la Seine-Maritime a rapidement tenu à les rassurer en indiquant qu’il n’y avait aucun risque pour la population. Puis, il a précisé que les rapports d’analyses seraient publiés publiquement.
Des rapports accessibles à tous par souci de transparence
A la suite de l’incendie de l’entrepôt de Bolloré Logistics stockant des batteries au lithium près de Rouen, la préfecture a été réactive. Dès le lendemain, le mardi 17 janvier 2023, elle révélait les premières analyses des sapeurs-pompiers dans un communiqué de presse afin de rassurer les habitants.
Puis, le 15 février 2023, un point plus détaillé était fait sur les résultats des analyses des prélèvements réalisés après l’incendie.
Enfin, la cellule post-accident qui a été mise en place à la suite de cet accident a rendu ses conclusions, qui étaient consultables sur Internet dès le 4 juillet 2023. Les mesures environnementales effectuées et leurs résultats étaient détaillés, et des propositions de suivi post-accidentel étaient formulées.
Que faut-il retenir des résultats des analyses menées après l’incendie ?
A la suite de cet incendie, des mesures ont été réalisées dans :
- Les réservoirs et captages d’eau potable ;
- Les eaux superficielles et eaux de la Seine ;
- Les eaux d’extinction du feu ;
- Les retombées atmosphériques hors site ;
- Les imbrûlés autour du site.
Ont aussi été mesurées la qualité des eaux souterraines et la qualité de l’air ambiant hors site. Tous les résultats se trouvent dans le rapport de la cellule post-accident. Il en ressort notamment que :
- Les valeurs des concentrations en particules fines (PM10 et PM2.5) correspondent à celles « déjà observées sur l’agglomération rouennaise en dehors de tout évènement accidentel » ;
- Les valeurs de différents toxiques (dont l’acide fluorhydrique dégagé par la combustion du lithium) sont restées en-dessous des seuils de détection des appareils de mesures ;
- L’incendie n’a pas eu d’impact sur les eaux potables stockées dans les réservoirs ni sur les eaux prélevées dans les captages ;
- Une hausse des particules en suspension (PM10) dans l’air ambiant en lien direct avec l’incendie, en particulier à Grand-Couronne et à Sotteville-lès-Rouen, a été détectée mais cette augmentation est restée ponctuelle, et sous le seuil journalier d’information et de recommandation.
Des résultats rassurants pour la population qui était, à juste titre, inquiète après l’incendie, et que l’on doit en partie à l’intervention rapide des pompiers et aux moyens déployés pour maîtriser et éteindre le feu.